Le cas des participes passés antéposés
Doit-on écrire : « Fini les fautes ! » ou bien « Finies les fautes ! » ?
Car si ce sont bien les fautes qui sont finies, on peut aussi l’entendre par « C’en est fini des fautes ». Dans ce dernier cas, « Fini » serait la contraction de « C’est fini » et donc on n’accorderait pas pour cette raison.
En fait, on retrouve les deux cas de figure. L’idéal est de placer une virgule après « fini » : « Fini, les fautes » pour dire « C’est fini, les fautes ». Cela permet de régler le problème. Et on peut aussi dire, « Finies les fautes », ce qui reviendrait à exprimer « Les fautes sont finies ».
On rencontre ce cas de figure avec les exemples suivants : « Finies les vacances », ce qui revient à dire « les vacances sont finies » ou « Fini, les vacances » pour « c’est fini, les vacances ».
Si l’on voit bien que, dans cet exemple précis, les deux rédactions sont envisageables, ce n’est pas le cas de tous les participes antéposés, c’est-à-dire les participes qui se placent avant un nom ou un pronom.
Attention aux prépositions invariables

Attention donc avec les prépositions suivantes qui restent invariables dans ce contexte (on ne parle ici que du cas où le participe est placé avant un nom) :
étant donné ;
excepté ;
mis à part ;
passé ;
vu ;
y compris.
On dira donc :
« Vu la tournure que prend la situation »
et non pas « Vue la tournure que prend la situation ».
ou encore « Passé la maison bleue, tournez à gauche »
et non pas « Passée la maison bleue, tournez à gauche ».
De même, pour les propositions suivantes :
ci-joint ;
ci-inclus ;
ci-annexé.
Si elles sont employées en tant qu’adverbes, on n’accorde pas.
On dira donc :
« Ci-joint, les documents demandés »
et non pas « Ci-joints, les documents demandés ».
Pour plus d’informations sur les participes passés antéposés, cet article de l’Académie française est très clair.